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Municipales 2026 : pour LR, « il n’y aura pas d’accord global dans les Yvelines » avec le bloc central

  • Photo du rédacteur: LR78
    LR78
  • 17 juin
  • 3 min de lecture

Le patron de la fédération départementale des Républicains, Othman Nasrou, tourne le dos aux discussions inédites qui sont en cours entre élus du « socle commun » en vue des élections de l’an prochain. Il ne compte céder aucune mairie aux macronistes.


Othman Nasrou maintient son cap : il ne veut pas d’accord global en vue des élections municipales de mars 2026 dans les Yvelines. Le président de la fédération départementale des Républicains, qui doit réunir ses adhérents à Carrières-sur-Seine ce mardi, se refuse à toute entente avec les formations du «bloc central». C’est-à-dire avec les élus Renaissance, MoDem, Horizons et divers droite.


Des discussions sont en effet menées depuis plusieurs mois à l'initiative de Pierre Bédier (ex-LR), le président du conseil départemental. Avec notamment le président du Sénat Gérard Larcher côté LR, la présidente de l’Assemblée nationale Yaël Braun-Pivet et la ministre Aurore Bergé pour Renaissance, ou encore Jean-Noël Barrot, ministre des Affaires étrangères et vice-président du MoDem. Tous étant élus dans les Yvelines. L’accord porterait sur 80 villes.


« Il n’y aura pas d’accord pour 80 communes. Cela reviendrait à un accord global et il n’en est pas question. Si on est d’accord partout, c’est qu’on est d’accord sur tout. Ce n’est pas le cas », tranche Othman Nasrou. Une position opportunément en adéquation avec la ligne nationale du parti… dont il est le nouveau secrétaire général, depuis l’élection à la présidence des Républicains de Bruno Retailleau, mi-mai. Auprès des 6 000 adhérents des Yvelines, le ministre de l’Intérieur a obtenu 90 % des suffrages…


« La droite se sent pousser des ailes »


Une légitimité qui permettrait à Othman Nasrou de tenir tête au ténor LR local, Gérard Larcher. « Ce que nous allons faire désormais, c’est désigner des chefs de file dans chaque ville », reprend le patron des LR 78. À eux ensuite de se positionner comme tête de liste… ou suffisamment haut sur celles d’autres candidats. Avec une préférence nette pour des divers droite ou Horizons, le mouvement d'Edouard Philippe et d'Arnaud Péricard n’étant « pas mis dans le même sac » que Renaissance ou le MoDem.


Les maires sortants de Versailles, Saint-Germain-en-Laye, Mantes-la-Jolie et Montigny-le-Bretonneux ne devraient donc pas voir des adversaires LR se dévoiler. En revanche, une charge sera menée à Houilles contre son maire sortant Renaissance, aux Mureaux face à la gauche et au Chesnay-Rocquencourt, ex-bastion de droite passé sous pavillon MoDem en 2020.


« Depuis la victoire de Bruno Retailleau (à la présidence des LR), la droite se sent pousser des ailes », analyse le président du MoDem 78, Jean-Baptiste Hamonic. Qui ne devrait pas voir d’adversaire LR briguer son siège de maire de Villepreux. « De toute façon, LR n’a pas les moyens pour mettre un candidat dans chaque ville du département », estime l’élu. « On n’est peut-être pas beaucoup, mais on est plus que les macronistes », répond Othman Nasrou, qui admet toutefois que LR « part de loin ».


Aurore Bergé veut « un accord cohérent »


Pas d’accord global, mais des accords au cas par cas, donc. Et assurément dans les villes tenues par la gauche : Trappes, Guyancourt, Limay… L’idée étant clairement de s’inspirer des dernières législatives, où la droite et le centre s'étaient associés pour ravir la 11e circonscription (celle de Trappes) au désormais ex-député LFI William Martinet.


Une position qui surprend dans les formations politiques du bloc central. « On va partir ensemble à Trappes, mais je suis quand même étonné de voir que LR envisage de mettre un candidat face à Richard Delepierre (maire sortant MoDem) au Chesnay », souligne Jean-Baptiste Hamonic.


D’autant que ce bloc central « a fait le choix inédit de se parler pour qu’aucune ville ne bascule RN ni LFI et ça, ce n’est pas négociable », rappelle-t-on dans l’entourage d’Aurore Bergé, qui coordonne la campagne pour Renaissance. « Je souhaite un accord cohérent et j’y mets beaucoup d’efforts, avec comme condition la protection des maires sortants Renaissance, fait savoir la ministre et élue du Sud Yvelines. Cela veut dire que nous sommes prêts à des listes de rassemblement. »


« C’est l’intérêt général qui doit primer »


L’entourage de Pierre Bédier ne dit pas autre chose : « Qu’un président de parti veuille défendre ses intérêts, ça se comprend mais dans le contexte politique actuel, c’est l’intérêt général qui doit primer. Dans les Yvelines, ça peut coûter cher. »


Hormis LR, toutes les formations du « socle commun » seraient, à ce stade, alignées. Seule une divergence persiste à Conflans-Sainte-Honorine, où Renaissance refuse de soutenir le maire sortant Laurent Brosse (Horizons), car celui-ci a été condamné en première instance pour harcèlement et agression sexuelle sur son ex-compagne.


 
 
 

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